Les 12 différences entre le véhicule de tourisme et l'utilitaire
Vous hésitez entre acheter un utilitaire ou une citadine ? Côté utilisation, la différence entre véhicule de tourisme et utilitaire concerne l'ergonomie et le confort. Toutefois, les deux véhicules se distinguent sur d'autres points. L'utilitaire ne propose que deux ou trois places. Il fournit en revanche une robustesse unique et une belle capacité de chargement. Pour vous aider, nous avons listé, à partir de notre expérience, 12 différences à connaître.
1 — Le nombre de places disponibles
Un véhicule de tourisme a une capacité d'accueil d'au moins quatre places. C'est ce qui le distingue de l'utilitaire, du fourgon ou de la camionnette, qui n'en comportent que deux ou trois. C'est à partir de ce critère que vous pouvez ensuite vous demander quel est le véhicule utilitaire le plus économique. Il vous suffira de sélectionner des véhicules utilitaires ayant une faible consommation de carburant et de vérifier que la capacité de chargement vous convient.
2 — La carte grise
En cas de doute, c'est la carte grise qui permet de distinguer le véhicule utilitaire du véhicule de tourisme. Consultez le champ J1 de la carte grise. Il indique le genre du véhicule, principale différence entre véhicule de tourisme et utilitaire au niveau administratif :
- VP : véhicule de tourisme ;
- VU : véhicule utilitaire ;
- VTSU : véhicule utilitaire ou véhicule de société ;
- CTTE : camionnette ;
- DERIV VP : véhicule de tourisme transformé en utilitaire ;
- VASP : véhicules spécialisés ou transformés.
3 — La fiscalité : TVA et taxe sur le CO₂
Les entreprises qui achètent un véhicule utilitaire bénéficient d'avantages fiscaux, comme l'exonération de TVA sur :
- le prix d'achat ;
- les dépenses d'entretien :
- les frais de réparation.
Si elles acquièrent un véhicule de tourisme pour l'utiliser dans le cadre professionnel (véhicule de société), 80 % de la TVA est récupérable. Pareillement, les deux taxes qui remplacent la TVS s'appliquent sur les véhicules de société, pas sur les utilitaires. Attention, pour bénéficier de cette avantage, le véhicule ne doit pas comporter plus de deux places assises.
4 — Les amortissements et loyers
D'autres avantages existent pour les entreprises qui achètent ou louent un utilitaire. En cas d'achat, la déduction de l'amortissement du résultat comptable est possible. Si elles louent le véhicule, elles peuvent déduire le loyer. Ce n'est pas le cas pour le véhicule de tourisme. Cependant, des plafonds sont fixés selon le niveau d'émission de CO₂ :
- 30 000 € pour un utilitaire au taux d'émission < 20 g/km ;
- 20 300 € pour un véhicule utilitaire au taux d'émission entre 20 g/km et 60 g/km ;
- 18 300 € pour les utilitaires au taux d'émission de 61 à 130 g/km.
5 — Utilisation pour le transport de matériaux et marchandises
Les véhicules utilitaires légers ou VUL se destinent à un usage professionnel. Par exemple, le fourgon ou la camionnette servent au transport de marchandises. Mais ils ont un poids total autorisé en charge limité : un véhicule utilitaire d'occasion ou neuf présente un PTAC inférieur à 3,5 tonnes. En revanche, l'espace de chargement de ces véhicules occupe au moins 50 % de leur empattement. De plus, contrairement aux utilitaires plus grands, ils se conduisent avec le permis B.
6 — L'avantage en nature
Un salarié peut utiliser un véhicule de société en dehors des heures de travail. Mais dans ce cas, pour l'administration fiscale, il bénéficie d'un avantage en nature. Son montant est soumis à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales.
L'avantage peut être négligé par l'entreprise si le véhicule est un utilitaire ou du "dérivé vp". La seule condition est qu'un document indique que le véhicule est réservé à une utilisation strictement professionnelle.
7 — La question du malus écologique
Il existe également une différence entre véhicule de tourisme et utilitaire sur le malus. Les voitures de tourisme sont soumises à cette taxe, selon leur niveau d'émission de CO2 par kilomètre. À l'inverse, certains utilitaires peuvent en être exonérés ou bénéficier d'une réduction :
- les utilitaires électriques, à hydrogène ou combinant les deux énergies ;
- les véhicules de catégorie N1 à carrosserie "camion pick-up" (BE) ou "camionnette" (BB) ;
- l'utilitaire transformé en véhicule de catégorie M1 à certaines conditions.
8 — Hauteur de conduite et garde au sol
La position de conduite d'un utilitaire est plus verticale et plus haute que dans un véhicule de tourisme. Mais la différence entre véhicule de tourisme et utilitaire ne s'arrête pas là. La garde au sol des fourgons et fourgonnettes est plus haute. C'est une fonctionnalité permettant de circuler sur des terrains accidentés et de passer des obstacles. À l'opposé, les véhicules de tourismes sont plus bas. Cela renforce l'aérodynamisme et la stabilité à haute vitesse.
9 — Accessibilité des passagers
La conception des véhicules particuliers prend en compte l'accessibilité des passagers à tous les sièges. Ils présentent des caractéristiques ergonomiques telles que :
- portes larges et faciles à ouvrir ;
- sièges réglables et ajustables ;
- sièges chauffants et renforts de lombaires.
Un véhicule utilitaire priorise l'espace de chargement ou la capacité tout-terrain. La facilité d'accès est souvent reléguée au second plan, même si les dernières générations apportent plus de confort à ce niveau.
10 — Niveau d'équipement intérieur
L'équipement intérieur diffère entre les véhicules utilitaires et les véhicules de tourisme. Ces derniers offrent du confort et des systèmes de divertissement avancés. Les utilitaires privilégient la durabilité et la fonctionnalité.
Les matériaux sont conçus pour des utilisations rudes. Si vous envisagez d'acheter un véhicule utilitaire pour le louer — fourgon Renault Trafic ou Citroën Jumper — pensez-y. Le niveau d'équipement de votre acquisition doit être le plus élevé possible.
11 — Performances et motorisations
La performance d'un véhicule de tourisme est très élevée. Moteurs et suspensions garantissent confort et agilité. Les véhicules utilitaires légers — VUL — ont une motorisation robuste, mais moins nerveuse. De plus, leur prise au vent est importante. Ces différences vous indiquent quoi faire lors de l'achat d'un véhicule utilitaire d'occasion. Avant l'acquisition, vérifiez par exemple :
- l'embrayage ;
- les freins ;
- les amortisseurs ;
- la souplesse de la direction assistée.
Notez que le prix du certificat d'immatriculation (carte grise) est souvent moins cher pour l'utilitaire que pour la voiture de tourisme.
12 — Coûts d'entretien et consommations
La dernière différence entre véhicule de tourisme et utilitaire à retenir est le coût d'entretien. Un Renault Express ou Citroën Berlingo consomme plus de carburant qu'un véhicule de tourisme. Les conditions d'utilisation exigeantes des CTTE génèrent plus de dégradations. Passer le contrôle technique pour un utilitaire est obligatoire tous les deux ans. Mais une visite complémentaire (contrôle de la pollution) doit être faite entre chaque contrôle technique.
La première différence entre véhicule de tourisme et utilitaire à retenir sont les avantages fiscaux dont l'exonération de la TVA sur le prix d'achat. Ensuite, l'usage, le moteur, les équipements intérieurs et la tenue de route sont également des critères qui distinguent les deux types de véhicules. Enfin, l'utilitaire léger se caractérise par une garde au sol plus haute et une position de conduite plus droite.